Robo-advisor : optimiser ses placements avec la gestion pilotée 2.0
Au programme de cet article :
Les Français épargnent beaucoup mais ont une mauvaise connaissance des meilleures solutions d’épargne adaptées à leurs projets. Face à ce constat, il peut être intéressant pour les épargnants de se tourner vers des professionnels de la gestion patrimoniale afin de déléguer la gestion de leur épargne.
La gestion pilotée (aussi appelée gestion sous mandat) est une solution intéressante pour tous les épargnants souhaitant optimiser leurs placements. Mieux encore, on assiste ces dernières années à l’apparition de nouveaux services à la pointe de la technologie : les robo-advisors. Il s’agit d’algorithmes décisionnels dédiés à l’allocation du patrimoine.
De nouveaux acteurs ont fait leur apparition sur internet dans le monde de la gestion pilotée s’appuyant sur les robo-advisors : Yomoni, WeSave, Nalo, etc.
Ils proposent des services complets et personnalisés à des tarifs très intéressants, bien moins chers qu’en banque privée. Ces Fintech démocratisent une gestion sur mesure du patrimoine.
Dans cet article, nous faisons le point sur la stratégie d’épargne des Français, l’intérêt que présentent les robo-advisors, et notre avis sur les nouveaux services de gestion pilotée en ligne.
Les Français et l’épargne.
Pour comprendre l’intérêt de la gestion pilotée supervisée par un robo-advisor, il convient de faire un portait moyen de l’épargnant français.
Les Français épargnent une part significative de leurs revenus. En moyenne, ce taux d’épargne s’établit à environ 15 %. Cet effort d’épargne monte à plus de 30 % chez les jeunes cadres.
Malgré un niveau d’épargne élevé, les Français ont une faible connaissance des différents produits financiers accessibles pour faire fructifier leur argent. Beaucoup d’épargnants se contentent du livret A ou du PEL pour placer leurs économies.
Avec la baisse des taux, ces produits offrent un rendement désormais inférieur à l’inflation ! Les intérêts nets d’impôt sont inférieurs à 1 %.
Les épargnants perdent donc chaque année du pouvoir d’achat sur leur épargne. Pourtant, des produits d’épargne offrant de meilleurs rendements existent et les Français pourraient bien mieux faire travailler leur épargne.
Vers une gestion optimale de l’épargne.
L’allocation patrimoniale optimale peut être déterminée selon 2 critères : l’horizon de placement et l’aversion aux risques de l’épargnant.
L’horizon de placement peut être le court, moyen ou long terme. À court terme (quelques trimestres), les solutions d’investissement sont limitées, l’argent doit être mobilisable rapidement. Hormis les livrets peu rémunérateurs, il n’y a peu d’autres options intéressantes.
En revanche, à moyen et long terme, l’investisseur peut investir dans une multitude de produits financiers plus rémunérateurs. Un horizon de placement à moyen terme portera typiquement sur la préparation d’un achat immobilier.
C’est souvent le cas des jeunes actifs, épargnant quelques années (3-8 ans) avant de réaliser l’achat de leur résidence principale. Pour ce type de projet, il n’est pas question de s’exposer à un risque de perte en capital.
Le placement idéal dans ce cas est le fonds en euros (capital garanti). Les meilleurs fonds en euros ont rapporté près de 2,50 % en 2019 et sans frais sur versement.
Logés au sein d’un contrat d’assurance-vie, ces fonds bénéficient en outre d’une fiscalité avantageuse.
Pour les épargnants souhaitant investir à long terme, d’autres placements plus rémunérateurs sont accessibles. Lorsque l’horizon de placement est supérieur à 10 ans, l’argent peut être investi dans des actifs plus volatils (actions en bourse) ou peu liquides (immobilier).
Le rendement des actions et de l’immobilier est très supérieur à celui des livrets et des fonds en euros. Ce sont donc des placements à ne pas négliger pour optimiser la croissance de son patrimoine à long terme.
En pratique, la majorité des épargnants ne dispose pas des compétences et du temps nécessaires pour investir sereinement en bourse ou dans l’immobilier.
Pour cette raison, la gestion pilotée est une solution intéressante pour les épargnants désireux d’optimiser leurs placements.
On comprend ainsi dans les exemples donnés ci-dessus que le choix des produits financiers et la stratégie d’investissement est multi-factorielle (horizon d’investissement, profil de risque, etc.)
Les robo-advisors ont précisément cette capacité à intégrer l’ensemble des informations disponibles pour définir un portefeuille financier sur mesure.
Robo-advisor : la gestion pilotée accessible à tous.
Définir l’allocation idéale n’est pas évident pour les épargnants individuels. Comme nous l’avons vu, cela dépend de l’horizon de placement et des projets financiers de chacun.
Pour ces raisons, la gestion pilotée est une solution avantageuse pour tirer le meilleur de ses placements. Le principe est simple : l’épargnant délègue via un mandat de gestion d’assurance vie ou autre support d’investissement de son épargne.
Les robo-advisors ajoutent une couche d’automatisation supplémentaire puisque le gestionnaire s’appuie sur l’intelligence du roboadvisor pour piloter en temps réel les encours sous gestion de l’épargnant. Les robo-advisors parviennent ainsi à allouer de façon optimale le capital investi.
Dans un premier temps, la société chargée de la gestion des actifs va définir le profil de l’investisseur en fonction d’une série de questions.
À partir de ce profil, le gestionnaire va pouvoir définir une stratégie d’allocation sur mesure pour le client. Sachez que la gestion pilotée est un service payant. Le gestionnaire prélève annuellement un pourcentage sur le capital sous gestion.
Contrairement à une idée reçue, il est possible de faire appel à la gestion pilotée pour des patrimoines de seulement quelques milliers d’euros. Cela est encore plus vrai avec les services de gestion pilotée en ligne, pour lesquels le ticket d’entrée est de quelques centaines d’euros.
Quelques mots sur les acteurs français maîtrisant les robo-advisors : Yomoni, WeSave, Nalo…
Depuis quelques années, de nouveaux courtiers sont apparus sur internet : Yomoni, WeSave, Nalo, etc. Ces courtiers en ligne proposent une gestion pilotée à des prix très intéressants. Les frais de gestion prélevés par ces entreprises sont très faibles en comparaison avec les acteurs traditionnels (banques, conseillers en gestion de patrimoine, etc.) Ces frais de gestion sont inférieurs à 1 % par an.
Ils sont par exemple de 0,7 % chez Yomoni. C’est en s’appuyant sur les robo-advisors que ces acteurs parviennent à proposer des frais aussi bas. En effet, les robo-advisors permettent d’automatiser toutes les opérations répétitives et sans valeur ajoutée, ce qui permet d’économiser en charges de personnel.
S’agissant de l’allocation des actifs, ces gestionnaires s’orientent vers des assureurs bien établis pour les contrats en fonds en euros. Pour ce qui est de la part des actifs investis sur des supports plus dynamiques, comme l’essentiel des robo-advisors, ils se tournent vers les très populaires fonds de gestion indiciels (ETF).
En reproduisant fidèlement l’évolution d’indices boursiers de référence, ces fonds de gestion passive offrent d’excellentes performances et des frais de gestion très réduits. Les principaux trackers ont des frais de gestion inférieurs à 0,40 % par an et peuvent descendre à 0,20%.
Seule contrainte avec ces nouveaux acteurs, la gestion du service de gestion pilotée se passe essentiellement par internet. Les personnes à l’aise avec internet et le numérique verront cela comme un avantage. On peut ainsi tout gérer depuis son ordinateur sans avoir à se déplacer.
Aussi, les services de gestion sont disponibles par téléphone ou email. Les bureaux sont généralement installés à Paris, il est donc toujours possible de rencontrer les gestionnaires même si l’échange par mail ou téléphone sera privilégié pour l’essentiel des opérations et le suivi du patrimoine.
En conclusion, les nouveaux acteurs de la Fintech proposent un niveau de service et de performance inédit. Cela est en grande partie permis par l’essor des robo-advisors. Cette technologie démocratise un peu plus encore la gestion sous mandat de l’épargne et de l’investissement.